Les vins de Malte

Une jolie brochette !

Trente kilomètres sur quinze pour l’île principale, la moitié à peine pour Gozo, et près de treize cent habitants au km², on ne peut pas dire qu’il reste beaucoup de place pour la vigne sur l’archipel de Malte. Je vais vous faire rire : la société Marsovin, un des acteurs viticoles majeur du vignoble, est composée de cinq domaines dont aucun de dépasse sept hectares ! Vingt hectares en tout ! Je n’ai pas eu de chance : mal renseigné sur les jours de visite par un guide approximatif, je suis arrivé chez eux le lendemain d’une bamboula monstre, en plein nettoyage. La responsable de la communication, une jeune française un peu prise au dépourvu, a tout de même fait le job et a gentiment répondu à mes questions malgré une visite éclair. La dégustation, j’ai donc dû la faire moi-même en achetant des bouteilles. Et là, première mise en garde : méfiez-vous des conditions de conservation des points de vente auxquels vous vous adresserez. Le climat de l’île s’éloignant notablement de celui de ma cave, je suis tombé sur nombre de bouteilles imbuvables, oxydées, défraîchies voire éventées. Dommage, car le vermentino de la famille Camilleri me roulait dans le bec… De toute façon, mon propos n’est pas de vous faire un compte-rendu de dégustation des vins de Malte, la page n’y suffirait pas et j’en ai goûté très peu. Non, je souhaite seulement éveiller votre intérêt pour ce vignoble tout en surlignant quelques particularités :

-         il existe deux sortes de vins élaborés à Malte : ceux issus de raisins maltais, et ceux issus de moûts importés d’Italie. Original, mais pourquoi pas ? Honnêtement, je me suis surtout intéressé aux vins indigènes, qui l’affichent…

-         nous avons affaire à un vignoble très diversifié, très morcelé, parfois ancien et constitué de petites parcelles. Autant dire que la gamme est large pour un si petit pays.

-         tout ce que j’ai goûté était très intéressant lorsqu’il n’y avait pas de problème de conservation, j’ai même été emballé par certains rosés, y compris des pétillants !

-         La manie du fût de chêne sévit ici autant qu’ailleurs et n’y donne pas de meilleurs résultats quand le vin ne s’y prête pas. Donc à fuir ou à payer (très) cher, comme chez nous.

Si l’on ajoute à cela que Malte est un très joli pays, chargé d’histoire et peuplé de gens paisibles, que la mer y est claire et la gastronomie accueillante, on ne voit aucune raison de ne pas y aller faire un tour. Un conseil toutefois : pesez votre sac avant de repartir si vous rapportez du vin : Air Malta vous prend quinze euros par kilo excédentaire dans votre bagage !

Vignoble à Gozo

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*


*

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>